La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) en pratique - Mise à jour juillet 2025

Pourquoi la RSE est devenue incontournable pour les entreprises en 2025 ?


 

 


  • Comprendre la RSE : au‑delà de la performance économique

 

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) désigne l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités commerciales. 

 

Elle s'inscrit dans une logique de développement durable, visant à concilier performance économique, respect de l'environnement et équité sociale.

 

La norme ISO 26000, référence internationale en la matière, identifie sept domaines clés de la RSE :

 

  • Gouvernance de l'organisation
  • Droits de l'homme
  • Relations et conditions de travail
  • Environnement
  • Loyauté des pratiques
  • Questions relatives aux consommateurs
  • Communautés et développement local

 

 

  • Le cadre juridique de la RSE en 2025 

 

Les lois NRE et Grenelle II : 

 

La loi NRE (Nouvelles Régulations Économiques) du 15 mai 2001 a introduit l'obligation pour les sociétés françaises cotées de présenter, dans leur rapport de gestion annuel, des informations sur les conséquences sociales et environnementales de leurs activités. 

 

Cette obligation a été renforcée par la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, qui a élargi le périmètre des entreprises concernées et précisé les modalités de reporting extra‑financier

 

La loi PACTE : une reconnaissance légale de la RSE

 

Depuis la loi PACTE du 22 mai 2019, le Code civil français impose à toutes les sociétés d'être gérées dans leur intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de leur activité (article 1833 du Code civil). 

 

Cette disposition confère une dimension juridique à la RSE, intégrant ces enjeux dans la gestion quotidienne des entreprises.

 

La directive CSRD : un reporting extra‑financier renforcé

 

La directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), avec une entrée en vigueur progressive depuis le 1er janvier 2024, impose de nouvelles obligations de reporting extra‑financier aux entreprises européennes. 

 

Elle vise à améliorer la transparence et la comparabilité des informations sur la durabilité des organisations.

 

Les entreprises concernées doivent publier un rapport de durabilité annuel contenant des informations sur leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Ce reporting doit être conforme aux normes européennes d'information en matière de durabilité (ESRS).

 

 

  • La RSE : quels avantages pour les entreprises ?

 

Adopter une démarche RSE offre plusieurs bénéfices :

 

  • Avantage concurrentiel : les entreprises engagées en RSE se distinguent lors des appels d'offres, notamment publics, où les critères environnementaux et sociaux sont de plus en plus pris en compte.
  • Attractivité et fidélisation des talents : une politique RSE solide renforce l'image de l'entreprise et attire des collaborateurs sensibles aux valeurs de durabilité et d'éthique.
  • Performance économique : la mise en place de pratiques responsables peut conduire à des économies (réduction des déchets, efficacité énergétique) et à une meilleure gestion des risques.

 

 

  • La RSE : un atout décisif dans les marchés publics

 

En 2025, les acheteurs publics intègrent de manière croissante des critères environnementaux et sociaux dans leurs procédures de passation de marché. Il ne s'agit plus d'une simple tendance, mais d'un véritable levier de sélection.

 

Ainsi, une entreprise dotée d'une politique RSE claire, crédible et documentée augmente significativement ses chances de succès dans les appels d'offres publics. 

 

Cela se traduit notamment par :

 

  • Une meilleure appréciation sur les critères de valeur technique ou de performance environnementale ;
  • Une conformité renforcée avec les obligations imposées aux titulaires de marchés (ex : clauses sociales, clauses vertes) ;
  • Une capacité à répondre aux attentes des acheteurs sur le long terme.

 

Disposer d'une démarche RSE formalisée devient donc un facteur différenciant dans un contexte de mise en concurrence accru.

 

Pour en savoir plus sur l'importance de la RSE dans les marchés publics, vous pouvez consulter ma vidéo Youtube dédiée à ce sujet. 

 

 

  • La mise en œuvre d'une politique RSE

 

La démarche RSE doit être structurée et adaptée aux spécificités de chaque entreprise :

 

  • Diagnostic initial : évaluation des impacts sociaux, environnementaux et économiques de l'entreprise.

 

  • Définition des priorités : identification des domaines d'action en fonction des enjeux et des attentes des parties prenantes.

 

  • Mise en place d'actions concrètes au niveau environnemental :
  • Réduction de la consommation d'eau et d'énergie carbone ;
  • Limitation des émissions de gaz ;
  • Renforcement du système de recyclage ;
  • Changement de fournisseurs pour ceux plus respectueux de l'environnement.

 

  • Mise en place d'actions concrètes au niveau sociétale et sociale : 
  • Amélioration des conditions de travail de ses salariés : télétravail, mutuelle d'entreprise, qualité de vie au travail, diminution des risques psychosociaux ;
  • Mixité et diversité dans les entreprises ; employer des personnes issues de milieux différents.
  • Égalité homme/femme au sein de l'entreprise ; veiller à une égalité salariale entre les hommes et les femmes, veiller à ce qu'il n'y ait pas de discrimination dans la politique de recrutement.
  • Promouvoir l'économie locale : choisir ses partenaires commerciaux dans le secteur local.

 

  • Mise en place d'actions concrètes au niveau de la gouvernance : 
  • Organisation financière transparente et équitable : mettre en place des programmes pour veiller à la conformité financière ;
  • Lutte contre la corruption : mettre en place un programme de compliance au sein de son entreprise et des mécanismes anticorruption ;
  • Limite de l'optimisation fiscale.

 

 

La performance RSE se mesure. Elle suppose des indicateurs clairs, un pilotage régulier, et parfois une labellisation externe. 

 

La RSE est aujourd'hui bien plus qu'un concept : c'est un enjeu stratégique, réglementaire et concurrentiel pour toute entreprise, quelle que soit sa taille ou son secteur.

 

En 2025, adopter une démarche RSE structurée permet non seulement de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes (clients, investisseurs, collaborateurs, pouvoirs publics), mais aussi de se positionner avantageusement sur les marchés publics, dans un environnement où la durabilité devient un critère décisif.



 Sources

 

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